6 Octobre 2014

Mission

Timeline

Mission SMOS

La mission SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity) fait partie des Missions d'Opportunités d'Exploration de la Terre menées par l'ESA. Le premier objectif de la mission SMOS est l'observation globale de l'humidité de sol et la salinité des océans, deux paramètres importants requis pour une modélisation précise du temps et du climat. Ces variables sont mesurées par l'instrument de SMOS (un radiomètre micro-onde imageur à synthèse d'ouverture) à partir de la température de brillance dans la bande-L.

La charge utile de SMOS est un radiomètre interférométrique 2D en bande L (21 cm, 1,4 gigahertz) sur une plate-forme générique Proteus. La durée de vie de la mission est d'au moins 3 ans (0,5 pour la recette et 2,5 pour le fonctionnement normal) + 2 ans (mission prolongée) + 10 ans pour le traitement de post-mission.

Le lancement a eu lieu le 2 novembre 2009. SMOS a été lancé sur une orbite circulaire héliosynchrone (nœud ascendant 06 : 00 AM) à 755 kilomètres d'altitude. La période de revisite est de 3 jours.

Les données physiques brutes, le niveau 1 et les produits de niveau 2 sont produits par le PDPC (SMOS Payload Data and Processing Centre), situé sur le centre de l'ESA à Villafranca (Espagne) et opéré sous la responsabilité de l'ESA.

L'un des objectifs est de restituer l'humidité des sols avec une précision de 4% sur le volume d'humidité des sols, avec une fréquence de revisite de trois jours et un échantillonnage spatial meilleur que 50 km.

L'autre objectif est de mesurer la salinité des océans avec une précision meilleure que 0.1 PSU, sur une grille de 10 jours à un mois (200 km). Sachant que les mesures unitaires seront bruitées (~1 PSU), un moyennage spatial et temporel sera nécessaires pour réduire le bruit.

Objectifs Scientifiques

Le principal objectif de la mission SMOS est de fournir des variables crutiales sur la surface des terres : l'humidité des sols, et sur la surface des océans : les champs de salinité de la surface des mers. La mission devrait aussi fournir des informations sur l'humidité des sols dans la zone racinaire, la végétation et la biomasse, et devrait conduire à des recherches significatives dans le domaine de la cryosphère.

Au-dessus des terres

L'eau et les flux d'énergie à l'interface surface/atmosphère dépendent fortement de l'humidité superficielle des sols. L'évaporation, l'infiltration et l'écoulement sont conditionés par humidité superficielle tandis que l'humidité des sols dans la zone racinaire régit la disponibilité d'eau pour la végétation. L'humidité des sols est ainsi une variable clé dans le cycle de l'eau. L'humidité des sols, et son évolution spatio-temporelle en tant que telle, est une variable importante pour les modèles numériques du climat, et devrait être pris en compte dans la surveillance de l'hydrologie et de la végétation.

Pour les océans

La salinité de la surface des océans joue un rôle important dans la zone sub-polaire Nord Atlantique, où les intrusions de basse salinité influencent la circulation thermohaline profonde et le transport de chaleur méridional. Les variations de la salinité influencent également la dynamique proche de la surface des océans tropicaux, où les précipitations modifient la flottabilité de la couche supérieure et des flux de chaleur tropicaux océan-atmosphère. Les champs de salinité et leurs variabilités saisonnières et inter-annuelles sont ainsi des traceurs et des contraintes sur le cycle de l'eau et sur les modèles couplés océan-atmosphère

Quoique l'humidité et la salinité soient employées dans les modèles atmosphériques, océanographiques, et hydrologiques prédictifs, aucune possibilité n'existe jusqu'ici pour mesurer directement et globalement ces variables clés>. SMOS a pour but de remplir cette lacune en fournissant globalement, fréquemment, et de façon standard ces informations. On s'attend à ce également que la mission de SMOS fournisse des informations significatives sur la teneur en eau de la végétation, qui sera très utile pour des évaluations régionales de production végétale et de façon plus générale, la gestion des ressources en eau.

En outre, des progrès significatifs en recherche sont prévus au sujet de la cryosphère, en améliorant l'évaluation du manteau neigeux, et de la structure multicouche de la glace. Ces quantités sont importantes pour la problématique du changement global. Des travaux de recherche sur la glace de mer seront également effectués.